Une année s’est écoulée depuis l’intervention militaire française « Serval » dans l’État du Mali pour lutter contre Al Qaeda au Maghreb Islamique. Cette intervention a eu des conséquences positives sur la sécurité nationale marocaine en raison de la dissipation des menaces terroristes qui venaient de la région du Sahel en Afrique. À ce jour, on ignore le niveau de soutien que le Maroc a fourni à cette opération, sur le plan militaire et celui du renseignement.
Paris a intervenu au Mali militairement le 11 Janvier 2013 dernier pour faire face à l’expansion d’Al-Qaïda, qui, après avoir réussi à envahir le nord de ce pays africain, avait commencé à se déplacer vers le sud, en profitant de la dispersion de l’armée malienne. Cette dernière faisait face à de nombreux problèmes, ce qui a avait conduit la plupart des soldats à déserter.
Selon plusieurs observateurs, cette opération militaire représente un véritable succès géopolitique, puisque l’État du Mali ne s’est pas disloqué alors qu’il était menacé par Al-Qaïda, dont les éléments ont été contraints à quitter le Mali vers les pays voisins ou à se cacher dans des zones isolées.
Le Monde et Le Figaro ont évoqué récemment la décision de la France de réduire progressivement le nombre de ses troupes au Mali, dont le nombre est passé de 5000 à 2500 actuellement, sachant qu’en Février leur nombre ne dépassera pas 1600. Ces réductions constituent un fort indicateur de la disparition progressive de la de menace d’Al Qaeda.
Des experts proches du gouvernement et de l’armée française ne cachent pas leur fierté envers le succès de Paris dans l’élimination d’Al-Qaïda du Mali et des régions voisines, avec un minimum de pertes. Les graves pertes ont été enregistrées suite à l’intervention qui a eu lieu dans le sud Algérien quand un commando d’Al Qaeda a réussi à pénétrer dans des installations de pétrole de la région Ain Amenas et tuer des dizaines d’otages.
Les mêmes experts affirment que la France est le seul pays dans le monde qui a été en mesure d’éliminer le risque d’Al- Qaeda dans cette zone de conflit qu’est le Sahel, composé de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du sud de l’Algérie, alors que les États-Unis ont essuyé des échecs dans d’autres pays tels que l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan.
Maroc tire un bénéfice de l’opération Serval
L’opération a eu des retombées positives sur la sécurité nationale du Maroc pour deux raisons principales : en premier lieu, la région au nord du Mali avait commencé à se transformer en espace de recrutement et d’entrainement des marocains qui ont embrassé l’idéologie extrémiste salafiste promue par Al- Qaeda. Ainsi, élimination des camps d’entraînement prive les terroristes de formation et de la possibilité d’acquérir les techniques de combat. En second lieu, la dispersion des membres d’Al Qaeda éliminer une source importante de danger pour la sécurité nationale du Maroc.
Le Maroc n’a pas révélé officiellement la magnitude de sa contribution militaire qui a participé aux cotés de la France à l’opération Serval. Mais le président français François Hollande avait révélé dans une conférence de presse que le Maroc avait ouvert son espace aérien pour le passage d’avions de chasse français qui se dirigeaient vers le Mali.
Des informations non officielles Officiellement, indiquent que des commandos marocains ont participé avec des français dans la traque d’Al-Qaïda au nord du Mali.
Dans le même temps, une coopération étroite s’est établie avec la France dans le domaine du renseignement, puisque les renseignements militaires marocains DGED ont travaillé pendant ces dernières années sur le dossier du terrorisme au Sahel, car il est considéré comme l’un des principales sources de menaces pour la sécurité du Maroc