Roi MOhameed VI: Jérusalem est aussi prioritaire pour le Maroc que le dossier du Sahara marocain
La ville de Marrakech a abrité ce vendredi la réunion de la vingtième session du Comité Jérusalem, présidé par le Maroc depuis sa création. Cette réunion intervient après les virulentes critiques adressées au Maroc suite au gel de cette instance, qui ne s’est pas réunie depuis des années, ce qui a poussé le roi MOhamed VI à répondre indirectement à ces critiques dans le discours d’ouverture, en affirmant que la protection de Jérusalem est aussi prioritaire pour le Maroc que le dossier du Sahara marocain.
La réunion présidée par le roi Mohammed VI à Marrakech se prolongera à samedi en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi que des ministres des affaires étrangères de certains pays islamiques, alors que l’Iran est représenté par son ambassadeur à l’Organisation de la Coopération Islamique. D’autres organismes internationaux sont également représentés, tels que l’Union européenne, le Vatican et l’Organisation des Nations Unies.
La réunion intervient à un moment où la cause palestinienne vit des circonstances pénibles, après avoir été reléguée au plan émotionnel et ne constitue plus un enjeu politique capital pour les pays arabes. En effet, depuis le début du printemps arabe en 2011, ces pays ont bien d’autres chats à fouetter, certains étant même plongés dans un climat de violence et affrontent des risques de dislocation.
Le Maroc a essuyé des critiques virulentes pour avoir marginalisé ce Comité cours des dernières années, malgré l’application par Israël de son plan de judaïsation de la ville de Jérusalem dans le cadre de sa vision d’un Etat basé sur des considérations purement religieuses. Ces critiques s’étaient exprimées en Turquie, en Egypte et en Algérie.
Le discours royal d’ouverture n’a pas manqué, pour réfuter ces critiques, de défendre la politique poursuivie par le Maroc pour défendre la question de Jérusalem dans les instances internationales. , et dans le cadre de la réponse à la critique . À cet égard, le roi a souligné : « Depuis la dernière session du Comité, nous ne sommes pas restés les bras croisés. En effet, l’affaire de Jérusalem est une responsabilité qui nous incombe à chacun d’entre nous, au point où elle occupe une place aussi importante que notre première cause nationale et fait partie des fondements de notre politique étrangère ». Voilà donc le roi du Maroc qui situe Jérusalem au même plan que la question du Sahara, qui est le premier enjeu de la diplomatie marocaine.
Grâce à cette comparaison le roi défend sa politique au sein du Comité de Jérusalem et réagit aux critiques des Turcs, Egyptiens et Algériens. Dans la suite du discours, il a rappelé les actions et les initiatives entreprises par le Maroc auprès de l’ONU, du Vatican, de l’UNESCO et de l’administration américaine, sans omettre de rappeler la mise en œuvre d’un certain nombre de projets en Palestine occupée.