Dans son rapport sur la situation des droits de l’homme et des libertés au Maroc, le Département des affaires étrangères des États-Unis critique nettement les autorités marocaines. Une position qui coïncide avec les rapports des ONG aux niveaux national et international.
Le rapport a été publié cette semaine, et consacre plus de 30 pages au Maroc. Quant à la liberté de la presse, le rapport souligne la persécution des journalistes en vertu du Code pénal plutôt que du Code de la presse. Il évoque les deux cas les plus connus des journalistes Taufik Bouachrin, fondateur du journal Akhbar Alyoum (Nouvelles du jour), et Hamid Mehdaoui, fondateur du journal numérique Badil . Selon les observateurs, les deux journalistes ont été arrêtés et jugés pour avoir tenu un discours critique contre le régime.
En outre, le rapport traite le nouveau phénomène médiatique au Maroc, c’est la campagne féroce menée par certaine presse contre des journalistes et des militants qui luttent pour les droits de l’homme. Il signale également les violations dans HIRAK du RIF, comme la violence des services de sécurité contre des manifestants. En outre, l’absence de procès équitables contre les militants et les journalistes.
Quant à la lutte contre la corruption, le régime marocain reçoit une note négative. Il est accusé dans le rapport de ne pas avoir fait d’efforts pour mettre fin à ce phénomène qui empêche le développement du pays. Soulignant comment la corruption règne dans des secteurs clés tels que les services de sécurité, la justice et l’administration en général.
Bref, le contenu du rapport de la diplomatie américaine ne surprend personne, il s’inscrit même dans la lignée des ONG nationales telles que l’AMDH et internationales comme HRW ; qui dénoncent le grave recul des droits humains au Maroc. Depuis 2013, année après année, la situation des droits de l’homme au Maroc s’est détériorée, tandis que le régime s’est défendu, affirmant le contraire.