La rencontre prévue entre le roi Mohammed VI et le président français François Hollande ou le Premier ministre Manuel Valls n’a pas encore eu lieu. Cette réunion devrait être dédiée à la résolution de la crise entre Paris et Rabat en raison des plaintes et contre plaintes au sujet de la torture présumée dont est accusé le directeur des services secrets la DST Abdellatif Hammouchi.
Le roi Mohammed VI est en séjour privé en France depuis près de deux semaines. L’an dernier, alors que le Maroc était secoué par une crise gouvernementale, le roi avait séjourné à titre privé plus d’un mois en France. Souvent c’est l’occasion de s’entretenir discrètement avec les responsables français des questions d’intérêt commun. D’ailleurs, la première réunion entre François Hollande et Mohammed VI avait eu lieu à Paris il y a deux ans pendant que les vacances du roi en France.
Selon des sources françaises, il est probable que le roi rencontre cette fois ci le nouveau premier ministre français Manuel Valls, puisque depuis l’arrivée de ce dernier à Matignon, aucune rencontre de haut niveau n’a eu lieu entre les deux pays.
Alifpost a appris l’existence de pourparlers informels entre les deux parties, menés par des hommes d’affaires et d’anciens ministres, notamment du côté français, en vue d’aplanir les divergences actuelles.
Le porte-parole du gouvernement Français, qui est aussi ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, avait déclaré il y a deux semaines à Meknès que la France souhaitait surmonter la crise actuelle entre les deux pays pour retrouver le rythme du dialogue et de la coopération qui a caractérisé ces relations. L’Agence France Presse a rapporté ses propos : “La volonté de Paris et ma présence à Meknès expriment la nécessité de surmonter ce que la France considère comme un malheureux incident.”
De février à fin mars dernier, les relations entre les deux pays ont été secouées suite à la décision de la décision de la justice française d’auditionner le directeur des renseignements civil Abdellatif Hammouchi, soupçonné d’avoir torturé des citoyens français d’origine marocaine. Le Maroc a réagi par le gel de la coopération judiciaire bilatérale et par le dépôt d’une contre plainte pour diffamation contre ceux qui ont déposé les plaintes d’origine.
Ces contre-plaintes ont permis d’atténuer la tension, tout comme la récente coordination entre la France et le Maroc au sein du Conseil de sécurité, lors du traitement de l’affaire du Sahara au cours de la semaine dernière.