Onze militants du mouvement pro-réformes du 20-Février ont été condamnés jeudi à des peines de prison allant jusqu’à un an de prison ferme. Ils avaient été interpellés, début avril à Casablanca, lors d’une manifestation syndicale.
La justice marocaine a condamné, jeudi 22 mai, onze militants du mouvement pro-réformes du 20-Février, à des peines allant jusqu’à un an de prison.
Poursuivis pour “organisation d’une manifestation non autorisée” et “violences envers des fonctionnaires de police”, cinq d’entre eux ont écopé d’un an de prison ferme. Ils avaient été arrêtés le 6 avril durant une “marche nationale” organisée à Casablanca, à l’appel de trois des principaux syndicats du royaume, pour protester contre la politique du gouvernement.
Le tribunal correctionnel d’Aïn Sebaa, dans la banlieue de Casablanca, a condamné les quatre autres militants à six mois de prison ferme, sur la base des mêmes charges.
Les neuf principaux prévenus devront en outre verser des dédommagements à hauteur de 50 000 dirhams au total (environ 4 500 euros) à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui s’était portée partie civile.
Enfin, les deux derniers accusés, qui avaient obtenu leur remise en liberté provisoire, ont écopé de deux mois avec sursis. Sans surprise, l’annonce des jugements a entraîné de vives réactions de la part des proches, des mères s’effondrant en pleurs à même le sol. Une trentaine de membres du 20-Février étaient également rassemblés devant le tribunal.
Né durant le printemps arabe, le mouvement du 20-Février, qui s’est essoufflé depuis, réclame des réformes sociales et politiques profondes au Maroc. Les autorités affirment, elles, que l’essentiel des revendications ont été satisfaites avec l’adoption à l’été 2011 d’une nouvelle Constitution, à l’initiative du palais