La Hollande veux convaincre l’Union Européenne UE de distinguer les produits en provenance du Sahara marocain du reste des produits marocains, sous prétexte qu’ils proviennent d’une région de conflit de souveraineté. La position de ce pays, qui a un régime monarchique, met en évidence l’incapacité de la diplomatie du gouvernement et celle de l’institution royale à tisser des relations étroites avec les monarchies d’Europe du Nord. En effet, ces pays adoptent de plus en plus une politique hostile aux intérêts du Maroc dans l’Union européenne, en particulier lorsqu’il s’agit du dossier du Sahara.
À l’exception des relations protocolaires historiques entre le Maroc et les pays d’Europe du Nord, le Maroc n’a jamais élaboré une stratégique pour consolider ses relations avec les pays comme la Suède, la Norvège, le Danemark et même La Hollande, hormis le domaine de la migration, tandis que ses relations avec la Grande-Bretagne souffrent d’une froideur chronique.
La timidité de ces relations se reflète dans la position de ces pays vis-à-vis du conflit du Sahara. Le Danemark et la Grande-Bretagne se sont opposés à la reconduction de l’accord de pêche Maroc-Europe et la Hollande s´opposé aux produits agricoles en provenance du Sahara, tandis que le parlement de la Suède a reconnu en décembre 2012 la prétendue république déclarée par le Polisario RASD. De son côté, La Norvège, qui n’appartient pas à UE, apporte un grand soutien politique et financier au Front Polisario.
Que ce soit au Parlement européen ou par le biais de leurs représentants dans les instances de la Commission européenne, ces pays ne sont pas tendres avec le Maroc à propos du respect des droits de l’Homme.
Le Maroc ne prend pas l’initiative de développer les relations avec ces pays, qui constituent une source de préoccupation politique dans le dossier du Sahara, qui pourtant engage l’avenir politique et stratégique du pays tout entier. Au lieu de faire preuve d’innovation, le Maroc se contente du concept des relations classiques.
Une revue rapide du niveau des relations révèle l’absence d’un véritable travail diplomatique qui se traduit par des échanges de visites et la signature d’accords, à l’exception de certaines visites protocolaires pour assister au mariage d’un prince ou des visites de courtoisie, comme celle effectuée récemment par le Prince Charles au Maroc.
Au cours des dix dernières années, aucun chef du gouvernement marocain n’a effectué une visite officielle à ces pays et le Maroc n’a signé aucun accord notable pour le développement des relations bilatérales, sachant que le Chef de Gouvernement actuel Benkirane a une marge de manœuvre très réduite en matière de diplomatie. Dans le même temps, le Roi Mohammed VI n’a jamais été invité à visiter ces pays en dépit du fait que ce sont des monarchies. Il n’a pas non plus reçu aucun roi ou reine de ces pays. Cette carence incombe à l’institution royale et à ses conseillers, n’est-il pas paradoxal que la relation avec les monarchies européennes soient aussi froides ?
Les monarchies de ces pays sont à caractère parlementaire où le souverain règne sans gouverner, mais son rôle demeure important dans le domaine de la politique étrangère, en particulier en Suède et en Grande-Bretagne. En Suède, le Maroc a subi le plus grand revers diplomatique, alors qu’en Grande Bretagne, l’ambassadrice la princesse Joumana n’a pas réussi à bien développer les relations, alors que le Parlement à Londres a commencé à évoquer de plus en plus la question du Sahara, ce qui ne sert pas du tout les intérêts du Maroc.
En même temps, les ambassadeurs marocains dans ces pays manquent d’initiative. Ils n’ont pas tissé des relations utiles avec les partis politiques et ils n’ont pas non plus fait connaitre le point de vue Maroc dans l’affaire du Sahara. Cette misère diplomatique a atteint son point culminant lorsque le parlement de la Suède a reconnu la “RASD” : l’ambassadeur du Maroc n’a même pas publier un seul article dans la presse ce pays pour exposer la position du Maroc..