Le leader du Polisario, Mohamed Abdelaziz, est en visite à Cuba, le pays qui apporte au Front sahraoui une grand soutien, en particulier sur le niveau de formation et de l’appui politique.
Il y a quelques jours, Mohamed Abdel Aziz avait participé à la cérémonie de prise de pouvoir par le nouveau président du Salvador Sánchez Cerén, un ancien gauchiste qui a dirigé des mouvements armés avant de rejoindre la scène politique pacifique et devenir président de son pays. Pour le chef du Polisario, la visite au Salvador est une occasion pour chercher le maximum d’appuis, en particulier depuis que le Maroc mène une campagne diplomatique intense, qui a donné des fruits dans la mesure où le Panama et le Paraguay ont gelé leur reconnaissance de la soi-disant République Sahraouie.
Le leader du Polisario s’est ensuite rendu à Cuba, où il s’est entretenu avec le Président Raul Castro. Selon les médias Cubains, la rencontre a porté sur les aspects de la coopération entre les deux parties.
Historiquement, Cuba est considéré comme le deuxième pays le plus important pour le Polisario. Si l’Algérie a contribué par l’appui politique et financier, Cuba a fourni la formation de milliers de jeunes dans divers secteurs de l’armement, de l’administration et de la médecine. Sans cette aide logistique cubaine, le Polisario n’aurait pas survécu dans les camps de Tindouf.
Dans le même temps, Cuba est le pays qui a le plus contribué à la promotion de ce conflit en Amérique latine et la recherche des soutiens politiques. Elle a par le passé convaincu plusieurs pays de la région à reconnaitre la soi-disant « République arabe sahraouie démocratique ».
Le Maroc avait rompu des relations avec Cuba le 22 Avril 1980 lorsque le régime de Fidel Castro avait reconnu le Polisario en tant qu’Etat.