Il serait question de révoquer ou faire démissionner le secrétaire général du parti Rassemblement National des Indépendants, Aziz Akhenouch, dans le cadre d’un licenciement moral qui s’inscrit dans la stratégie de redéfinition du champ politique et administratif à l’horizon des prochaines élections législatives en 2011, et dans le but de persuader l’opinion publique qu’un tournant vers le changement s’est produit et ainsi éviter un soulèvement populaire comme celui de l’Algérie et aussi le plus fort taux d’abstention électorale au Maroc depuis l’indépendance
Selon les données obtenues, un processus de remplacement des têtes d’affiches politiques est en cours en douceur, et il commence par les qualifier de populistes qui ont contribué à dévaloriser l’engagement politique aux yeux des Marocains après que l’État avait cru en leur capacité à devenir des politiciens de haut niveau en mesure de remplacer les leaders du mouvement national.
Et après qu’un certain nombre de ces politiciens aient été écartés c’est au tour d’Aziz Akhenouch de quitter le navire du Rassemblement National des Indépendants, est la cible d’une stratégie de rumeurs et d’articles dans certains médias , similaire à celle qui a ciblé d’autres secrétaires de parti avant lui. Le régime s’est assuré de la détérioration de l’image d’Aziz Akhanouch après que certains l’aient envisagé comme futur chef du prochain gouvernement.
Ainsi, Akhanouch est tantôt qualifié de marchand avide d’argent qui suce le sang des Marocains en contrôlant le commerce de certaines denrées importantes comme les hydrocarbures. Parfois, il est présenté comme un homme impoli qui menace les Marocains de refaire leur éducation. Dans d’autres cas, il est qualifié de corrupteur à cause des espaces publicitaires qu’il achète en espérant que les médias se mettent à redorer son blason, et enfin on le décrit comme un homme arrogant atteint de la folie des grandeurs en raison de ses déplacements en grande pompe lors des meetings de son parti, comme s’il se prenait pour un roi ou un chef d’État.
Ce n’est pas par hasard si les autorités ont démoli une partie des investissements immobiliers d’Aziz Akhenouch à la plage de Taghazout sous prétexte de non-respect de la réglementation de la construction.
Plus tard, la rumeur a circulé sur sa démission pour le pousser à envisager réellement sa démission afin d’éviter le sort du secrétaire général du Parti de l’indépendance Hamid Chabat , qui se retrouve maintenant devant le tribunal sur fond d’accusation de détournement de fonds après avoir cru qu’il était devenu un pilier politique indispensable au nouveau règne.
Aziz Akhenouch est devenu une source de tension pour le futur du Maroc, et des voix mettent en garde contre son maintien à la tête du ministère de l’Agriculture après qu’il ait été constaté qu’un certain nombre de ses réformes n’ont pas abouti à des résultats significatifs, mais n’étaient que des effets d’annonce ou des réformettes de maquillage du style Photoshop et Akhenouch a pris connaissance de cette nouvelle perception à son égard, il n’a donc pas osé publier un communiqué officiel signé en son nom pour démentir la démission, mais il attend plutôt les développements futurs.
La pression sur Aziz Akhenouch pour qu’il démissionne s’inscrit dans un plan plus général visant à se débarrasser d’un certain nombre de responsables dans divers secteurs économiques, politiques et sécuritaires aux niveaux national et régional, en plus de compris l’ouverture de dossiers de corruption pour tenter de persuader l’électeur marocain de l’utilité des prochaines élections et pour m’éviter un scénario similaire à l’Algérie, d’autant plus que le citoyen marocain a commencé à se convaincre du retard politique de son pays en comparaison aux réformes entamées en Tunisie, en Algérie et en Mauritanie.
L’État marocain ne peut pas réussir à mettre en œuvre un nouveau modèle de développement qui vise le décollage économique et à éviter les tensions tout en laissant à leurs postes les responsables politiques et administratifs qui sont à l’origine des facteurs de tension dans le Maroc actuel.