À cause du coronavirus, l’opinion publique marocaine a commencé à s’intéresser au secteur de la santé et à se demander si le pays dispose d’un système qui répond aux normes internationales minimales. Parallèlement, il se demande pourquoi les représentants des partis politiques au Parlement, à l’exception de ceux de la Fédération de la Gauche Démocratique FGD, ont refusé d’augmenter le budget de secteurs clés tels que la santé et l’éducation.
L’interpellation de l’opinion publique nationale marocaine s’inscrit dans le dynamisme connu par tous les peuples, notamment dans les pays démocratiques, qui demandent à leur gouvernement des explications sur le secteur de la santé, et les partis soumettent des questions au gouvernement au niveau du Parlement.
Ces peuples et partis, appartenant à des pays démocratiques, sont convaincus que le vrai patriotisme n’est pas de se taire en ce moment, mais de parler d’erreurs, de poser des questions et d’exiger des explications : d’autres veulent faire preuve d’un faux patriotisme dans cette crise et prétendent défendre les intérêts du peuple après l’avoir appauvri avec la politique de pillage organisé de la patrie.
A cet égard, l’opinion publique marocaine s’interroge sur la position malhonnête de l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui aurait déclaré : “ou j’ai exigé que l’Etat se retire des secteurs de l’éducation et de la santé”. Aucun homme politique conscient de l’importance de ces secteurs ne peut faire des déclarations aussi dangereuses et irresponsables.
L’opinion publique marocaine parle également avec amertume du dernier vote au Parlement de la loi de finances et, en particulier, des budgets des secteurs de la santé et de l’éducation. Et comment tous les groupes parlementaires, sauf FGD, qu’ils soient du Mouvement national ou des partis de l’administration, ont rejeté une proposition d’amendement budgétaire pour éviter l’effondrement du secteur de la santé.
Les deux représentants de la Fédération de la Gauche Démocratique, Omar Belafrej et Mustafa Chennaoui, ont présenté lors du débat sur le récent budget 2020 une proposition visant à renforcer le budget de la santé afin de recruter environ 14 000 professionnels de la santé (médecins, infirmières et techniciens), mais tous les autres groupes parlementaires ont rejeté la proposition.
Aujourd’hui, certains dirigeants de partis politiques font des déclarations sur la nécessité de développer le secteur de la santé. Mais la question qui requiert une réponse claire est la suivante : pourquoi ont-ils voté au Parlement contre le renforcement du secteur de la santé pendant des années ?