Le Prince Moulay Ismail, cousin du roi Mohammed VI, a intenté un procès contre les deux beaux-frères de son frère le Prince Hicham, les accusant d’acte de mauvaise foi dans la gestion de fonds communs. Ce dossier plutôt étrange risque fort de susciter de l’intérêt dans les médias et chez les milieux judiciaires, en raison de qualité des personnalités impliquées et de la manière dont la justice va le traiter.
Le Prince Ismail a fait déposer par son avocat Maitre Akram une plainte pénale auprès de la police de Casablanca, contre Hassan Benabdelali et Sadreddine Benhima, beaux-frères du prince Hicham, réclamant d’eux un dédommagement de plus de 200 millions de dirhams (20 milliards de centimes).
Selon des sources judiciaires, le Prince Ismail accuse les deux hommes d’avoir agi avec une mauvaise foi en gérant des capitaux communs. De leur côté, Hassan Benabdelali et Sadreddine Benhima ont affirmé lundi dans leurs déclarations à la police que le prince n’a aucun droit financier commun avec eux et ne peut prétendre à aucune indemnisation de la part d’une société dans laquelle il n’est pas actionnaire.
En pratique et selon les données disponibles, le nom du prince n’existe pas en tant qu’actionnaire dans la société en question et qui a réalisé des projets immobiliers. Ces projets remontent à quelques années et les bénéfices sont bien en dessous de la somme réclamée par le prince.
Une telle poursuite devant la justice va accaparer la curiosité des médias en vue de voir quelles interprétations judiciaires ont permis au prince de réclamer de l’argent d’une société avec laquelle il n’a aucune relation officielle. Le degré d’indépendance de la justice sera également l’objet de toutes les attentions.
Dans le même temps, les ambassades occidentales suivront de près les développements de l’affaire pour évaluer le climat d’investissement et l’intégrité de l’appareil judiciaire dans les litiges commerciaux.