En Europe, la communauté marocaine est parmi les plus solidaires de la cause palestinienne. Cette communauté constitue le noyau dur des manifestations qui se déroulent dans les villes du vieux continent, en particulier dans des pays comme l’Espagne, la France, les Pays-Bas et la Belgique.
Historiquement, les Marocains résidant à l’étranger ont toujours été en faveur de la cause palestinienne et la considèrent comme une cause nationale. Les représentants de la Palestine en Europe reconnaissent qu’ils ont toujours trouvé appui auprès des Marocains et des associations qui les représentent, pour les aider à coordonner les manifestations pour faire connaitre leur cause, et ce depuis le début les années soixante-dix du siècle dernier.
Ce soutien à la Palestine s’est renforcé ces dernières années, grâce à la troisième génération des immigrés, et grâce à la présence des Marocains dans les partis de gauche, qui ont toujours appuyé et défendu les Palestiniens contre les violations et les infractions d’Israël.
Il est à noter que l’Europe ne connait pas le semblant de débat soulevé au Maroc par certains activistes amazigh loyaux envers Israël contre la Palestine. Ce phénomène, qui est plutôt un épiphénomène, est presque absent en Europe dans la mesure où l’appui aux palestiniens est basé avant tout sur les valeurs de la liberté et des droits de l’homme, loin de toute considération ethnique ou raciale.
Ces derniers jours, plusieurs villes européennes comme Bruxelles, Amsterdam, Paris, Marseille, Nice et Madrid ont connu des manifestations et des sit-in de soutien aux palestiniens et de condamnation d’Israël. Les Marocains, qui y sont fortement représentés, portent les drapeaux palestiniens et marocains ainsi que des banderoles avec des slogans tels que «les Marocains d’Europe sont avec la Palestine contre les massacres d’Israël ». A titre d’exemple, leur participation à la manifestation de Madrid jeudi dernier était particulièrement remarquée, aussi leur participation á la manifestation de Paris y Bruxelles samedi dernier.
En général, ce ne sont pas les Marocains conservateurs qu’on y trouve, comme les salafistes ou les adhérents des associations religieuses, mais plutôt ceux de la deuxième et troisième génération et les citoyens ordinaires qui croient en les valeurs de liberté et qui sont imprégnés par la culture des droits de l’Homme.
