Le viol est un crime d’une personne, quand le violeur est libéré cela devient un crime d’État

L’opinion publique marocaine exprime son indignation face à la très étrange décision de la justice de libérer un citoyen koweïtien qui a sauvagement violé une jeune marocaine à Marrakech.

Malgré ce scandale institutionnel, l’Etat marocain demeure silencieux et n’a publié aucun communiqué,  contrairement à son habitude dans d’autres situations, notamment les dossiers impliquant des violations des droits de l’Homme.

Les tribunaux marocains traitent souvent des cas de  viol, y compris contre des enfants  mineurs, et la justice a l’habitude de prononcer des jugements   différents selon les cas, mais le dossier actuel  qui secoue l’opinion publique est diffèrent  pour deux raisons: la première est que la justice a accordé à l’accusé la libération temporaire en dépit de ses aveux de crime de viol contre une fille  mineure, et la seconde raison  est son évasion du Maroc dans des circonstances étranges et mystérieuses.

Il est d’usage que la justice marocaine  soit non indulgente avec les individus  impliqués dans les viols, en particulier s’il s’accompagne de violences et si la victime est mineure,  cela conduit à des questionnements  tels que:

 Quels sont les motifs adoptés par la justice marocaine, en l’occurrence le juge en charge de l’affaire, pour accorder la libération provisoire au criminel présumé, et ensuite, comment l’État marocain a-t-il autorisé l’ambassade du Koweït à faire pression sur la justice pour obtenir la liberté  provisoire de l’intéressé, et comment cette ambassade va  désormais être considérée après avoir violé ses propres garanties.

En plus comment le criminel présumé a réussi à  quitter  le Maroc, dont la frontière devait  lui être  fermée. Enfin, l’Etat marocain émettra-t-il un mandat d’arrêt international contre ce fugitif koweïtien?

Le ministère de la Justice et le parquet ont l’habitude de publier des communiqués pour  fournir des explications à l’opinion publique, y compris  dans les cas des poursuites judiciaires qui ont suivi le  soulèvement  populaire dans le Rif  ou d’autres poursuite comme celle du journaliste Taoufik Bouachrine, il est vrai que  souvent le contenu de  ces communiqués  n’est pas  nécessairement correct ni conforme à la vérité , mais au moins dans ces cas les organes mentionnés prennent la peine de se prononcer. Par conséquent, pourquoi l’État marocain garde-t-il le silence suite à la  fuite à l’étranger de ce Koweïtien et s’abstient-il de fournir des explications?

En revanche,  les autorités officielles font circuler la rumeur selon laquelle la famille de la victime aurait  retiré sa plainte, étant donné que même dans ce cas  le parquet continue de jouer son rôle et ne se retire pas ni ne clôture le dossier  en cas de crime, en particulier de viol contre un enfant mineur.

Les principes et les valeurs d’honneur et de patriotisme exigent de l’Etat marocain qu’il apporte des éclaircissements à l’opinion publique, et dans le cas contraire, il renvoie à l’opinion internationale une image désastreuse   non pas du peuple marocain, brave et  résigné, mais de l’état marocain,  qui est celle d’un état complice du viol de ses citoyens mineurs.

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