Alors que le peuple marocain, comme d’autres peuples du monde, lutte pour faire face à la crise aiguë générée par le Coronavirus, le régime surprend tout le monde en annonçant une loi 22.20 visant à contrôler les réseaux sociaux. Et la question que tout citoyen marocain se pose est : pourquoi cette loi et non une loi qui criminalise l’enrichissement illicite ?
La nouvelle loi prévoit des articles très inquiétants qui font du Maroc une exception dans son environnement. Les articles condamnant à la prison condamnent toute personne qui exprime publiquement, dans ce cas sur les réseaux sociaux, son rejet d’un produit national. Ou qui appelle au boycott d’une banque pour non-respect des règles, comme c’est le cas de nombreuses banques marocaines.
L’objectif de cette nouvelle loi est de contrôler les réseaux sociaux, notamment en devenant un véritable parlement qui débat des problèmes des citoyens tels que la santé, l’éducation et les violations des droits de l’homme, des questions qui n’ont guère été abordées par le parlement officiel.
D’autre part, cette loi a été rédigée dans une intention préventive en vue de ce qui pourrait se passer dans un avenir proche, à savoir l’utilisation des réseaux sociaux pendant les élections, par exemple l’appel au boycott. Surtout, les gens ne croient plus aux élections qui sont devenues une perte de temps et une source de corruption.
Il est intéressant de noter que si le régime justifie la diffusion de cette loi pour punir les comportements inappropriés sur les réseaux sociaux, il tolère et même protège les médias qui se spécialisent dans l’insulte des militants politiques et de la société civile, y compris les membres de la famille royale comme le prince Hicham.
Cela se produit en dépit du fait qu’il est politiquement correct de promulguer une loi qui punit la corruption et l’enrichissement illicite. Ce sont les principaux problèmes qui entravent le développement du Maroc et continuent à créer une méfiance entre le peuple et le régime. Les preuves ne manquent pas, les archives de Wikileaks et les papiers du Panama ne peuvent plus être utilisés. Ces crimes ne seront jamais effacés de la mémoire du peuple marocain.
Les nations qui progressent sont celles qui savent tirer profit des réalisations scientifiques en tant qu’outils du monde numérique. Et d’autres nations sont laissées sans boussole parce que les régimes au pouvoir regardent le monde d’un point de vue strictement policier.
En bref, en ce qui concerne le projet de loi 22.20 en un seul mot: BASTA YA.