La Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies, Navi Pillay, vient d’achever sa visite au Maroc. Elle rencontré les responsables marocains, à leur tête le roi Mohammed VI, les représentants de la société civile et les activistes pro Polisario favorables à l’auto- détermination au Sahara.
La Haut-Commissaire a commencé sa visite lundi dernier et l’a achevée mercredi. Elle a été reçue par plusieurs responsables, dont le roi Mohammed VI, le ministre de la Justice Mustafa Ramid, le président de la Chambre des représentantes Rachid Talbi. Ses déclarations font l’éloge de ce qu’elle considère comme des efforts de l’Etat marocain pour promouvoir les droits de l’Homme.
Pour compléter le panorama des droits de l’homme, la Haut-Commissaire a tenu une réunion avec des activistes des droits de l’Homme comme l’Association Marocaine des Droits Humains, et des journalistes qui font l’objet de poursuites, dont Ali Anouzla, directeur du journal numérique Lakome. Ella a reçu également un représentant du Comité des familles des prisonniers politiques Sahraouis, groupe Gdim Izik, et Mustafa Machtoufi de la ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines.
La visite de cette commissaire qui a exercé auparavant comme juge au Tribunal international n’est pas seulement importante pour le développement des droits de l’Homme au Maroc, mais aussi pour l’avenir du conflit du Sahara. En effet, le volet des droits de l’Homme est devenu l’un des déterminants de ce conflit et occupe une place capitale dans les résolutions des Nations Unies.
Indépendamment des déclarations qui sont essentiellement protocolaires, que ce soit lors de ses rencontres avec les responsables marocains ou les militants de la société civile ou même les partisans de l’autodétermination, la question suivante demeure : jusqu’à quel point le Maroc et les Nations Unies ont dépassé leurs divergences dans le dossier des droits de l’Homme et qui ont crispé les relations depuis Avril dernier .
Parmi ces divergences figure la demande de l’ONU adressée au Maroc, par l’intermédiaire de haut-commissariat, en vue de libérer certains détenus accusés de terrorisme : le journaliste El Hasnaoui et le belge d’origine marocaine Ali Aarass. Par ailleurs, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait insisté pour que la MINURSO assume le contrôle des droits de l’Homme au Sahara, ce qui avait poussé le Roi Mohammed VI à lui exprimer ses protestations.