Le débat sur la décision d’Israël de ne pas reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara marocain se poursuit encore aujourd’hui. Il semble qu’Israël ne prendra cette décision que si les pays européens sont les premiers à le faire. Cela confirme qu’Israël n’a pas encore pris de décision.
Dans un article sur la proposition d’accorder la citoyenneté marocaine aux juifs d’origine marocaine, le journal Haaretz a écrit il y a quelques jours qu’Israël a lié sa reconnaissance de la marocanité du Sahara à la reconnaissance par les Etats-Unis et les pays européens. Il souligne que si les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc durant le mandat du président Donald Trump, Israël n’a pas franchi le pas, alors qu’il a pour habitude de suivre Washington dans toutes les décisions importantes.
Le retard dans la reconnaissance par Israël du statut du Maroc au Sahara a provoqué une grande division au sein de la société marocaine. Une partie considère cette reconnaissance comme une “honte”, arguant qu’un pays occupant ne peut pas reconnaître les droits d’un pays historique, tel que le Maroc, car cette reconnaissance nuirait à l’image du Maroc. Un deuxième groupe considère qu’Israël a de l’influence dans les relations internationales et fera pression sur les autres pays pour qu’ils reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Cette deuxième partie a une influence dans les milieux politiques et médiatiques, qui sont engagés dans un important processus de propagande auprès de l’opinion publique, mais sans grand succès jusqu’à présent.
La deuxième partie a confirmé la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc après la signature de l’accord tripartite en décembre 2020, mais il est apparu ensuite que tout cela n’était qu’une dissimulation et un mensonge au peuple marocain. Certains membres du gouvernement et du parlement israéliens ont commencé à se rendre au Maroc et ont parlé de l’imminence de la reconnaissance, qui n’a pas eu lieu.
Le fait principal reste la manœuvre continue d’Israël dans cette affaire, évitant de reconnaître le caractère marocain du Sahara. Le quotidien Haaretz souligne comment Israël, et principalement le ministère des affaires étrangères, a lié la reconnaissance à la décision des Européens et des Etats-Unis sur cette question. Il a ensuite fait marche arrière après la reconnaissance de Washington, laissant la reconnaissance en suspens, les pays européens ayant décidé de soutenir les efforts de l’ONU sans soutenir l’autonomie comme seule solution. Les partisans d’Israël au Maroc n’ont plus aucune crédibilité politique après les manœuvres des gouvernements israéliens.