La demande par les marocains d’un visa de séjour auprès des consulats espagnols au Maroc est devenue un véritable cauchemar en raison d’une politique à la fois irréaliste et inhumaine appliquée par ces représentations diplomatiques, ce qui nécessite que la société civile Marocaine se mobilise en vue de remédier à cette situation anormale dans le Nord du Maroc.
À cet égard, il y a une véritable colère chez la majorité des marocains qui s’adressent aux consulats espagnols accrédités au Maroc pour solliciter un visa, en particulier à Tétouan et Nador et dont la réponse systématique est le refus d’accorder le visa..
On ne peut qu’être à la fois surpris et choqué par les agissements de ces consulats, en particulier à Tétouan et à Nador, qui, même en présence de tous les documents nécessaires pour le visa et le respect de toutes les conditions requises par la loi , répondent par le refus qu’ils justifient par des raisons floues du style : « Les renseignements fournis pour justifier la visite et les moyens de résidence sont douteux », comme en témoigne leur document de refus au niveau du huitième point.
A travers cette humiliation, ces consulats accomplissent un crime puni par la loi espagnole :
- Tout d’abord, les documents soumis avec la demande de visa, notamment le certificat d’hébergement (cas d’une mère qui va rendre visite à son fils) sont délivrés par la police espagnole et d’autres institutions officielles espagnoles comme la sécurité sociale et les banques. En mettant en doute ces documents, les consulats se retournent contre l’Etat Espagnol lui-même.
On est en droit de s’interroger s’ils appliquent la loi espagnole ou s’ils ont organisé à l’insu de tout le monde un référendum d’auto détermination diplomatique leur permettant d’imposer leurs propres lois.
Ensuite, les consulats disposent d’imprimés standard pour justifier leur refus d’accorder le visa, alors que le droit administratif espagnol oblige les administrations à motiver les refus afin que le déposant puisse corriger le ou les document douteux et obtienne son visa. A moins que celui qui a rédigé ces refus pour le compte des consulats ne soit lauréat d’un Master en droit de la catégorie de Cristina Cifuentes. (Cristina Cifuentes est une ancienne cheffe du gouvernement autonome de Madrid qui a obtenu un master en droit illégalement et a fini par démissionner).
Le refus catégorique est devenu la réponse systématique à la majorité des demandes de visa, qu’elles soient accompagnées de certificat d’hébergement ou émanant d’hommes d’affaires, de cadres, de professeurs universitaires ou d’étudiants qui souhaitent poursuivre des études supérieures en Espagne.
Cette politique a semblé pousser beaucoup de marocains à recourir au consulat de France à Tanger afin d’éviter la politique de mépris.
Devant ce refus, on peut se demander : suis-je en face d’une représentation diplomatique ou d’un commando dirigé par José Millán Astray convaincu des idées de Cánovas del Castillo et des milices d’Isabelle la catholique ? et quel est le sens de la promotion de bonnes relations entre les deux pays et du dialogue et l’organisation des activités culturelles tout en pratiquant la politique du mépris envers les marocains désirant obtenir un visa ?
Et pourquoi ce mépris est dirigé envers les habitants des villes de Hoceima , Tetouan et Nador alors que sont ces régions qui ont souffert le plus du colonialisme espagnol.
Les attitudes humiliantes de certains consulats espagnols envers les marocains ne sont plus supportables et exigent des initiatives comme celles-ci :
– exiger des Autorités espagnoles l’ouverture d’une enquête sur les raisons du refus des consulats de donner un visa alors que le dossier est complet.
-Mobiliser la société civile et les associations des droits de l’Homme et les médias pour dénoncer ces pratiques qui sont des vestiges du XIXe siècle, à travers des pétitions et aussi par le boycott des activités organisées par ces consulats.
Au moment où l’Espagne est devenue le premier partenaire commercial du Maroc et où Madrid envisage de supprimer le visa pour les citoyens des pays d’Amérique latine pour l’entrée dans les pays de l’Union européenne, ses consulats au Maroc appliquent une politique inhumaine à l’égard des marocains demandeurs de visa.
L’Espagne est membre de la communauté internationale et a signé les accords internationaux relatifs à la migration et aux déplacements et par conséquent elle est tenue de respecter les lois internationales et ses propres lois qui stipulent que toute personne ayant un dossier régulier et complet a le droit d’obtenir le visa.