Après l’AMDH, la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme dénonce les agissements de l’Etat contre ses activités et menace de recourir à la justice internationale

Conférence de Presse

Le bureau central de la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme a dénoncé la politique de marginalisation et de harcèlement exercée par les autorités publiques contre ses activités, et a menacé de recourir à la justice internationale et au Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme pour remédier à ces injustices.

 Au cours de la conférence de presse tenue le mercredi au siège du Syndicat national de la presse marocaine à Rabat, les membres du bureau ont exposé les preuves de la politique systématique et délibérée de l’État contre leur organisation, qui est le premier organe de défense des droits de l’Homme au Maroc, ayant été fondée en 1972.

 Le président Mohamed Zhari a donné des exemples de ce harcèlement dans différentes régions du Maroc, comme Martil au nord et Assa au Sahara, et s’est interrogé sur la crédibilité de l’Etat marocain qui accorde des droits préférentiels aux habitants du Sahara et en même temps refuse d’autoriser des associations des droits de l’Homme.

 Il a aussi mentionné que la LMDDH est exclue systématiquement des médias publics, de façon arbitraire, ce qui ne peut s’expliquer que par la politique de vengeance contre les positions de la Ligue qui n’hésite pas à dénoncer les violations commises au Maroc à l’encontre des journalistes, des prisonniers de Mouvement du 20 Février ou des associations islamiques telles que Al Adl Wal Ihssan. Il a aussi cité la solidarité de la Ligue avec des détenus d’opinion comme Mustafa Hasnaoui dont la libération immédiate est exigée par l’Organisation des Nations Unies.

 Mohamed Zhari a clairement  annoncé l’engagement de la Ligue à recourir à la justice internationale contre l’Etat marocain et à s’adresser au Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et aux institutions chargées des traités internationaux si elle n’obtient pas gain de cause auprès du gouvernement, de la HACA  (Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle) et des tribunaux administratifs.

Le président considère que le CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme), boycotté par la Ligue, est une institution non indépendante et a déclaré que la Ligue a envoyé treize lettres au Chef du gouvernement en 2013 et n’a reçu aucune réponse. Pour lui, le Maroc est un état de despotisme qui écrase les droits.

 La LMDDH est la deuxième association, en l’espace de deux semaines, qui se soulève contre le harcèlement de l’Etat marocain. Le 20 mars dernier, c’était au tour de l’AMDH d’organiser une conférence de presse pour des motifs similaires.

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