Israël ne reconnaît toujours pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara, malgré les nombreuses offres du Maroc dans divers secteurs tels que l’agriculture, le commerce et la politique.
Le président de la Knesset israélienne, Amir Ohana, s’est rendu au Maroc jeudi dernier, et sa visite a été précédée d’une campagne médiatique dans les journaux prônant la normalisation politique avec Israël afin que ce dernier reconnaisse formellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
S’exprimant lors d’une conférence de presse au parlement marocain, Amir Ohana a déclaré qu’il considérait le Sahara comme marocain, et a appelé le gouvernement israélien à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire.
La visite d’Ohana est la première d’un président de parlement israélien à un pays musulman. Cependant, elle n’a pas été accompagnée d’une reconnaissance officielle du Sahara marocain par son gouvernement. Cela soulève des interrogations sur la position réelle d’Israël sur le Sahara.
La déclaration du président de la Knesset israélienne a choqué une partie de l’opinion publique marocaine pour deux raisons : la première est qu’Israël obtient des concessions au Maroc sans s’engager à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Deuxièmement, dans son discours du 20 août 2022, le roi Mohammed VI a envoyé un message clair à Israël pour qu’il reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara, mais il ne l’a pas fait. Autrement dit, Israël “vend des mots doux” au Maroc sans prendre de position explicite et claire.
Pour tranquilliser les Marocains, Israël fait parfois savoir qu’il étudie la question et qu’il prendra position, comme l’a rapporté l’agence Reuters il y a quelques jours.
La seule déclaration officielle d’Israël sur le conflit du Sahara, et sa reconnaissance ou non, est celle de son ancien ex-représentant diplomatique à Rabat, David Gouvrin, qui a déclaré à l’agence de presse “EFE” le 23 octobre 2021 : “Israël est un état démocratique qui soutient toute résolution pacifique du conflit, Israël, en principe, soutient les négociations directes entre les parties impliquées dans le conflit. L’essentiel est de trouver une solution politique pacifique à tous les conflits”.