De temps à autre, la crise franco-marocaine fait l’objet de nouvelles qui, loin de la résoudre, ne font que la compliquer. La dernière en date est un tweet de l’ancien ambassadeur de France aux Nations unies, Gérard Arnaud, dans lequel il accuse Rabat de faire chanter Paris pour qu’il reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Dans son tweet sur le réseau social Twitter dimanche, Gérard Arnaud a publié des données affirmant que le Maroc exerce un “chantage” sur la France dans le dossier du Sahara, soulignant que le Maroc a changé de ton avec la France depuis que les États-Unis ont annoncé leur reconnaissance du statut marocain du Sahara.
Il a ajouté que le Maroc a alors oublié que la France a défendu seule le Sahara pendant des décennies au Conseil de sécurité. Il a précisé que la France s’est fait l’avocat du Maroc, y compris auprès des États-Unis, dans le dossier du Sahara. Il s’agit notamment de l’opposition de la France à Washington lorsque cette dernière a voulu imposer la supervision des droits de l’homme au Sahara lors de l’adoption de la résolution d’avril 2014, ce qui a conduit à de fortes tensions entre Rabat et La Maison Blanche.
Le tweet de ce diplomate coïncide avec la thèse révélée par plusieurs médias marocains proches du ministère des Affaires étrangères, ainsi que par certains hommes politiques marocains qui critiquent le silence de la France et son manque d’implication dans le dynamisme de Washington pour la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Ils expliquent également que le silence français est dû à l’influence algérienne sur Paris pour l’obtention du gaz.
Cette déclaration vient alimenter la crise qui oppose Rabat et Paris depuis près de deux ans autour de l’affaire d’espionnage Pegasus. Le romancier marocain résidant en France, Tahar Benjelloun, a révélé la semaine dernière à une chaîne de télévision israélienne I24 que le président français avait traité le roi avec impolitesse à cause du dossier Pegasus.
Macron, selon Benjelloun, a demandé au roi des éclaircissements sur les motifs qui ont conduit les “renseignements marocains” à l’espionner avec le programme israélien Pegasus, le roi a donné une parole d’honneur au président français que cela ne s’est pas produit, et la