Éditorial : Coleman, le consul Jaidi et les terres des serviteursde l’État nécessitent une enquête judiciaire

Les pays s’efforcent de préserver leur sécurité nationale et leur image transparente aux yeux de la communauté internationale et de l’opinion publique nationale, afin de démontrer qu’ils sont à la hauteur de leur responsabilité nationale. Au Maroc, trois questions doivent encore être clarifiées, soit par la police et le pouvoir judiciaire, soit par des commissions spéciales du parlement. Nous évoquons le cas de l’ancien ambassadeur/consul du Maroc aux États-Unis, puis le cas du pirate numérique Chris Coleman et le scandale du vol du terrains à Rabat.

Comme chacun sait, le système judiciaire américain poursuit l’ancien ambassadeur et ancien consul du Maroc aux États-Unis, Jaadi, dont on a découvert qu’il avait utilisé sa position pour se livrer à la traite des êtres humains, en utilisant des contrats de travail illégaux, et les victimes sont des citoyens marocains et philippins. Son ex-femme est en prison, tandis que son immunité diplomatique lui a permis de s’échapper du pays. Malgré ce scandale, la diplomatie marocaine n’a ouvert aucune enquête pour informer le public sur la façon dont Jaidi a été accrédité aux États-Unis depuis la fin des années 1960. En même temps, il semble que la justice marocaine ne se soucie pas de l’image du Maroc et ne veut pas poursuivre la corruption officielle, ou bien il y a quelqu’un de plus haut placé qui fait obstruction à tout.

Quant à la deuxième question, extrêmement épineuse, la sécurité nationale numérique du Maroc a été sérieusement compromise par le Haker Chris Coleman il y a des années, qui a publié des documents secrets sur le renseignement et la diplomatie marocains. En conséquence, les services de renseignement ont perdu une partie de leur réseau et les plans confidentiels de la diplomatie sur le Sahara ont été révélés au public. L’État a reconnu la gravité de ces actions et a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire. Toutefois, à ce jour, les résultats de l’enquête judiciaire n’ont pas été communiqués. La question : quels sont les résultats de l’enquête menée dans cette affaire ? S’agit-il d’un simple haker ou d’un pays qui voulait se venger du Maroc après certaines décisions ? Pour l’instant, silence.

La troisième affaire symbolise la corruption organisée à la manière de la mafia. Il y a des années, un groupe de hauts fonctionnaires et de politiciens a abusé du terrains que son la propriété du peuple marocain, en achetant des grands terrains à Rabat pour 30 euros le mètre carré dans une zone où le mètre carré coûte 1500 euros. C’est une pratique qui combine le colonialisme et la mafia, aucun pays qui respecte la loi ne permettrait une telle action illégale. Surtout dans un pays comme le Maroc, dont le peuple se bat encore pour défendre l’unité territoriale du pays. Pourquoi l’État marocain reste-t-il silencieux sur ces questions ? Il s’agit simplement de la complicité et du manque de la responsabilité ou de l’incapacité .

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