Le récent rapport publié par l’organisation internationale Freedom House a classé le Maroc dans le groupe C qui manque de liberté d’expression, car cette liberté y est superficielle et non pas réelle. Maroc est classé dernier de l’Afrique nord occidentale, il est devancé par la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie et le Sénégal. Maroc a l’habitude de remettre en question la crédibilité des rapports internationaux.
Le rapport publié jeudi dernier concerne l’année 2014 et classe les pays en trois catégories : celle où la liberté d’expression est avancée, celle où la liberté d’expression est avancée mais rencontre des obstacles, et enfin celle où il n’existe pas de liberté d’expression, malgré les apparences. Le Maroc est dans cette dernière catégorie.
La première catégorie comprend des pays comme la Finlande, la Suède, la Norvège, les Etats- Unis, l’Espagne, la France et la Grande-Bretagne. Le deuxième groupe comprend les pays tels que le Mali, qui est classé 74ème, le Sénégal et la Mauritanie classée 95ème, la Tunisie classée 112ème et Algérie classée 127ème. On y trouve aussi le Niger, le Libéria et la Côte-d’Ivoire.
La Maroc est au 147ème rang, très peu honorable. Malgré un petit progrès par rapport à l’année dernière, il reste dans le groupe des pays classés comme dictature, accompagné d’un seul pays du Maghreb, la Lybie, classée 134ème. On trouve dans le même groupe la Corée du Nord, l’Iran, Cuba et la Guinée Equatoriale.
Le rapport ne prend pas en compte les menaces externes qui influent sur la liberté d’expression mais plutôt l’attitude des autorités vis-à-vis de la presse. Il est clair que l’affaire Ali Anouzla a pesé dans l’évaluation de l’image du Maroc et rangé le pays aux cotés de Cuba et de la Corée du Nord.
Malgré l’adoption par les organismes comme Freedom House de critères scientifiques appliqués aux pays du monde entier, le Maroc officiel continue de parler d’un complot qui vise le Maroc.