Malgré les tentatives de l’Algérie d’internationaliser ses divergences avec le Maroc, à travers les multiples déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères Ramdan Lamamra suite à l’incident dont a été victime le consulat d’Algérie à Casablanca, le Maroc parie sur le calme et la retenue et évite d’envenimer les relations avec son voisin.
Depuis l’incident du consulat Algérien qui a été envahi par un manifestant le 1er Novembre dernier, le chef de la diplomatie algérienne multiplie les déclarations aux médias internationaux. A titre d’exemple, la diplomatie Algérienne a comparé l’attitude de la France, qui a présenté ses excuses suite aux déclarations faites par le président François Hollande sur la stabilité et la sécurité en Algérie, à celle du Maroc qui n’a pas présenté d’excuses après que le drapeau Algérien du consulat ait été enlevé par un jeune Marocain.
Le Maroc parie sur la retenue diplomatique en dépit du fait que depuis cet incident malencontreux du consulat, l’Algérie a sérieusement intensifié ses initiatives et actions inamicales contre la marocanité du Sahara.
Alifpost a appris d’une source diplomatique marocaine que le Maroc ne se laissera pas entrainer vers une guerre médiatique et ne cèdera pas aux provocations verbales et aux échanges d’accusations, car il est convaincu que cette guerre ne servira ni les intérêts du Maroc ni ceux de l’Algérie.
Le choix Marocain de l’accalmie diplomatique se justifie aussi par la conjoncture délicate que traverse l’Algérie, résultat de l’incertitude politique induite par l’absence d’un candidat pour la présidence du pays, vue les difficultés de santé rencontrées par l’actuel président, Abdelaziz Bouteflika, et son âge avancé.
Le Maroc ne veut être instrumentalisé par aucun pan de la classe politique algérienne, et ne souhaite pas que le conflit avec le Maroc devienne un enjeu algéro-algérien dans la lutte silencieuse que se livrent différentes forces ou personnalités pour accéder à la présidence. En effet, ce genre de situation aboutit, comme l’histoire l’a souvent prouvé, à l’exportation d’une crise interne vers le Maroc.